Une maman qui prend soin d'elle. Qui aime écrire, lire et faire de la musique.

vendredi 1 mai 2020

Je voulais juste parler du mois de mai !



Joli mois de mai,
Fais ce qu’il te plait,
Trouve du muguet

Ces petites clochettes au parfum si subtiles, chacun les cherche dans les jardins. Parfois, elles sont déjà passées ou au contraire, elles se font attendre. Au mieux, elles sont à l’heure.

Le premier mai pour ce mois qui s’installe c’est la fête du Travail. Évidemment, commencer par se reposer pourquoi pas ? On débute bien l’année par un jour férié, alors pourquoi pas un mois ?
C’est aussi celle du muguet, de l’amour qui daterait de la renaissance.

— Ohé, tu vas nous la raconter longtemps ton histoire ? C’est aussi mon anniversaire !
— Qui parle ?
— Moi ! C’est quand même incroyable, toi La Plume, qui a décidé de me faire naître un premier mai, tu oublies mon anniversaire. Jasmin aussi l’avait oublié, rappelle-toi !
— Ne te fâche pas Muguette, j’allais le faire plus tard, mais impatiente comme tu es, tu n’as pas pu attendre. J’avais imaginé que Petit Paul serait venu te le souhaiter. Tu m’as coupé l’herbe sous le pied.
— Recommence alors, fais comme si je n’avais rien dit et fais venir Petit Paul. Sors-le de tes cahiers.

— Je te signale à la base que je devais faire un texte pour le premier mai. D’ailleurs, l’illustration ne te convient pas du tout, Muguette.
— Si, il y a une fille.
— Elle n’a rien à voir avec toi. Petit Paul n’y est pas non plus. Les lecteurs ne vont rien comprendre. Je voulais leur donner que du bonheur. J’ai l’air malin.
— Laisse-moi faire !
Les amis, vous qui me suivez, vous saviez bien que c’était mon anniversaire, pas vrai ? Alors, tout en vous souhaitant une belle journée, je vous offre ce brin de muguet, qu’il vous porte chance. Et maintenant, faisons la fête pour mon année de plus.
— …
— Tu ne dis rien ?
— …
— T’es fâchée ?
— …
— Me voilà bien, La Plume a perdu sa voix. Enfin, je veux dire sa Plume, ses mots. D’accord, je rentre dans mon cahier, je me tais. Moi, sans elle, je ne suis pas grand-chose.
— Excusez là, elle a toujours été impatiente et…
— N’empêche, c’est mon anniversaire.
— …
— D’accord, je ne dis plus rien.
— Joyeux premier mai à vous, je vous souhaite le meilleur.
— Si c’était pour annoncer ça, ce n’était pas la peine de m’empêcher de discuter. Par exemple, tu aurais pu raconter comment tu allais le cueillir dans ton jardin lorsque tu étais petite. Tu pourrais parler de son parfum que tu respires et qui te fait voyager. Si, c’est vrai, je t’ai déjà vue faire. Pourquoi ne pas dire encore qu’il s’appelait lys des vallées, que sa flagrance est subtile et sublimée quand on la trouve en flacon ? D’ailleurs de grandes maisons racontent son histoire et son odeur nous plonge immédiatement dans une ambiance estivale, en campagne, sur une pelouse.
— Muguette, tu es formidable.
— Je sais ! Toi pareil, normal, c’est toi qui m’a inventée.
— Au fait, bon anniversaire Mug !
— Merci Ma Plume !
— Et moi je ne fais rien alors ?
— Ah non Petit Paul, il n’y a plus à rien à dire. Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi !

Muguette éclate de rire et rentre dans son cahier emmenant avec le garçonnet.

Ouf ! Donc, où en étais-je ? Ah oui…
Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent…
Où les fleurs volent au vent si jolie Mignonne
Où les fleurs volent au vent si mignonnement.

© Minibulle, 1er Mai 2020

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