Joli
mois de mai,
Fais
ce qu’il te plait,
Trouve
du muguet
…
Ces
petites clochettes au parfum si subtiles, chacun les cherche dans les jardins.
Parfois, elles sont déjà passées ou au contraire, elles se font attendre. Au
mieux, elles sont à l’heure.
Le
premier mai pour ce mois qui s’installe c’est la fête du Travail. Évidemment,
commencer par se reposer pourquoi pas ? On débute bien l’année par un jour
férié, alors pourquoi pas un mois ?
C’est
aussi celle du muguet, de l’amour qui daterait de la renaissance.
— Ohé,
tu vas nous la raconter longtemps ton histoire ? C’est aussi mon anniversaire !
— Qui
parle ?
— Moi !
C’est quand même incroyable, toi La Plume, qui a décidé de me faire naître un
premier mai, tu oublies mon anniversaire. Jasmin aussi l’avait oublié,
rappelle-toi !
— Ne
te fâche pas Muguette, j’allais le faire plus tard, mais impatiente comme tu
es, tu n’as pas pu attendre. J’avais imaginé que Petit Paul serait venu te le
souhaiter. Tu m’as coupé l’herbe sous le pied.
— Recommence
alors, fais comme si je n’avais rien dit et fais venir Petit Paul. Sors-le de
tes cahiers.
— Je
te signale à la base que je devais faire un texte pour le premier mai.
D’ailleurs, l’illustration ne te convient pas du tout, Muguette.
— Si,
il y a une fille.
— Elle
n’a rien à voir avec toi. Petit Paul n’y est pas non plus. Les lecteurs ne vont
rien comprendre. Je voulais leur donner que du bonheur. J’ai l’air malin.
— Laisse-moi
faire !
Les
amis, vous qui me suivez, vous saviez bien que c’était mon anniversaire, pas vrai ?
Alors, tout en vous souhaitant une belle journée, je vous offre ce brin de
muguet, qu’il vous porte chance. Et maintenant, faisons la fête pour mon année
de plus.
— …
— Tu
ne dis rien ?
— …
— T’es
fâchée ?
— …
— Me
voilà bien, La Plume a perdu sa voix. Enfin, je veux dire sa Plume, ses mots.
D’accord, je rentre dans mon cahier, je me tais. Moi, sans elle, je ne suis pas
grand-chose.
— Excusez
là, elle a toujours été impatiente et…
— N’empêche,
c’est mon anniversaire.
— …
— D’accord,
je ne dis plus rien.
— Joyeux
premier mai à vous, je vous souhaite le meilleur.
— Si
c’était pour annoncer ça, ce n’était pas la peine de m’empêcher de discuter.
Par exemple, tu aurais pu raconter comment tu allais le cueillir dans ton
jardin lorsque tu étais petite. Tu pourrais parler de son parfum que tu
respires et qui te fait voyager. Si, c’est vrai, je t’ai déjà vue faire.
Pourquoi ne pas dire encore qu’il s’appelait lys des vallées, que sa flagrance
est subtile et sublimée quand on la trouve en flacon ? D’ailleurs de grandes
maisons racontent son histoire et son odeur nous plonge immédiatement dans une
ambiance estivale, en campagne, sur une pelouse.
— Muguette,
tu es formidable.
— Je
sais ! Toi pareil, normal, c’est toi qui m’a inventée.
— Au
fait, bon anniversaire Mug !
— Merci
Ma Plume !
— Et
moi je ne fais rien alors ?
— Ah
non Petit Paul, il n’y a plus à rien à dire. Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi !
Muguette
éclate de rire et rentre dans son cahier emmenant avec le garçonnet.
Ouf !
Donc, où en étais-je ? Ah oui…
Voici
le mois de mai où les fleurs volent au vent…
Où
les fleurs volent au vent si jolie Mignonne
Où
les fleurs volent au vent si mignonnement.
©
Minibulle, 1er Mai 2020
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire