Une maman qui prend soin d'elle. Qui aime écrire, lire et faire de la musique.

mardi 28 février 2017

A tous coeurs (suite et fin)

Fred s’amusait franchement à la table des deux jeunes femmes. La rouquine semblait avoir complètement craqué sur lui :
- Vous êtes marié ?
Mélusine ne reconnaissait pas son amie. L’enterrement de vie de jeune fille virait au cauchemar, rien ne se déroulait comme prévu.
- Non. Fred dévorait la jeune femme des yeux.
Le coup de foudre, ça existe alors, se demandait Mélusine.
Nicolas revenait avec les trois cocktails. Vraiment un bel homme, se dit la jeune femme. Celui-ci impassible posait les verres sur la table. Fred lui jeta un coup d’œil amusé et le remercia.
- Vous n’êtes donc pas médecin ?
Fred surpris, interrogea du regard son ami. C’était la fille du café, quelle coïncidence !
- Si, mais ce serait trop long à vous expliquer.
- J’ai tout mon temps apparemment, Viviane est occupée. Elle désignait son amie qui semblait subjuguée par Fred.
- Viviane ? Nicolas regarda son ami et grâce à leurs années de complicité, il comprit aussitôt le jeu de Fred. Ses yeux se posèrent alors sur Mélusine.
- Un enterrement de vie de jeune fille qui ne se passe pas comme vous le souhaitiez apparemment ?
Mélusine soupira et balaya la salle de la main :
- J’ai tout installé, j’ai tout prévu, je voulais que ce mariage soit une réussite.
- Qui te dit qu’il ne le sera pas ? demanda Viviane en riant, mais, vous vous connaissez ? Dis donc toi, je t’ai connue plus amusante, c’est ma soirée non ? A mon mariage ! Elle leva son verre.

Quand les deux hommes repartirent, bien après le départ des deux jeunes femmes, Nicolas entoura les épaules de son ami et murmura :
- Sacré farceur, va !

C’était le grand jour. Les deux jours précédents, Mélusine n’avait pas cessé de courir à droite et à gauche, elle voulait un mariage parfait pour son amie. Elle la contemplait dans la psyché, elles avaient choisi la robe ensemble, un satin de soie couleur champagne. Elle ajustait la tenue, quand elle glissa à l’oreille de son amie :
- Pas de regret, tu es certaine ?
- Toi, tu penses encore à cette soirée…
- Hum !
- Tout va bien, je t’assure, et puis c’était un enterrement de vie de jeune fille pas vrai ? sourit malicieusement Viviane. Prête ? Toi aussi tu es magnifique, merci, merci du fond du cœur pour tout ce que tu as fait.
Mélusine haussa les épaules, attrapa la traîne de la robe, embrassa son amie et la poussa vers la porte.
Viviane n’avait pas de famille. Orpheline très tôt, sa famille se résumait à Mélusine. Aussi, elles montèrent toutes les deux dans la voiture décorée et se dirigèrent vers la mairie.
- Mes parents seront là, glissa Mélusine, et du côté de ton chéri ? Tu n’as pas voulu me dire …
- Ses parents, frère et sœur, cousins cousines et son témoin.
Elles arrivèrent devant la mairie. Un petit groupe attendait qui applaudit à l’arrivée de la voiture. Mélusine descendit de la voiture pour ouvrir la portière de son amie.
- Et maintenant, lui glissa à l’oreille Mélusine, je ne gère plus rien, tu as voulu que ce soit ainsi. Viviane sourit et sortit de la voiture sous les applaudissements. Mélusine chercha des yeux l’heureux élu qui aurait dû être là pour l’accueillir.
Nicolas s’approcha alors et saisit la main de la future mariée :
- C’est à moi que reviens l’honneur de t’emmener.  Viviane lui sourit. Mélusine sans mot dire, arrangea la robe de son amie sous les applaudissements. Un homme attendait en haut des marches. Mélusine vacilla. C’était Fred.

Quand la jeune femme entra dans le café, le courant d’air surprit l’homme attablé devant son café.
- Je m’appelle Mélusine et je suis organisatrice de mariage.
- Nicolas, je suis médecin.
Ils éclatèrent de rire.

lundi 27 février 2017

Belle inconnue


Qui es-tu belle inconnue ?
Mi femme, mi nymphe ?
Fleurs imprimées sur ton visage,
Te donne cet air vintage.

Ton aspect mystérieux,
Ton regard langoureux,
Murmurent un chant mélodieux,

Dans mon cœur heureux.

dimanche 26 février 2017

A tous coeurs (suite)



- Alors, alors, raconte ! Fred tarabustait son ami.
En effet, Nicolas ne cessait de bougonner.
- Cette fille, je n’arrive pas à le croire, elle a un toupet ! et son prénom, Mélusine ? Un prénom pareil, ce n’est pas possible. Il se tapait le front.
- Elle t’a ensorcelé ma parole ! riait Fred
- Même pas ! Elle est… elle m’a … Nicolas arpentait son salon, furieux. Jamais il ne s’était laissé insulter de la sorte. Médecin, il était médecin ! Décidément, les vacances ne lui réussissaient pas.
Fred revenait à la charge.
- Comment est-elle ? Jolie ? Grande ? Blonde, brune ?
- Banale ! On ne peut plus banale ! Laisse-moi maintenant profiter de ma dernière soirée de congés. On sort, viens je t’emmène chez Marco.

Mélusine terminait de se préparer, Viviane n’allait pas tarder à venir la chercher. Elle lissait ses longs cheveux bruns, quand son amie sonna à la porte.
- Prête ? Une pétillante rouquine lui tendait sa joue.
- Et toi ? Prête à sauter le pas dans deux jours ?
- Oui, oui et oui, mais ce soir, que toutes les deux hein ? On enterre ma vie de jeune fille. Tu m’emmènes où ?
- Surprise !

Nicolas s’était changé, rasé, et il emmenait Fred dans le petit restaurant adopté depuis bien longtemps en expliquant à son ami :
- Ce soir, Marco m’a demandé de lui rendre un service. Nous allons nous amuser, tu vas voir ! C’est moi qui vais faire le service, il n’y aura pas grand monde, juste un enterrement de vie de jeune fille, si j’ai bien compris.
- Toi ? Faire le service ?
- Tu te souviens pour payer mes études de médecine… Ah, je reviens à mes premières amours !
- Bien sûr que je me rappelle, tu te débrouillais d’ailleurs très bien.
- Ce soir j’enfile smoking noir, nœud pap’, chemise blanche.
- Ah oui quand même, le grand jeu ! Et je dîne où, en cuisine ? demanda malicieusement Fed, moi qui pensais passer une soirée tranquille avec mon meilleur ami…
En disant cela, ils poussaient la porte du restaurant :
- Ah enfin ! Marco serra dans ses bras Nicolas, tu me sauves la vie, va te changer, vite !
- Tu te souviens de Fred ? Les deux hommes se serrèrent la main.
- Nico, je t’explique le déroulement, moi je reste en cuisine, toi tu fais comme on a dit, le grand jeu ! Regarde la salle, n’est-elle pas belle ? Les deux amis jetèrent un œil.
- Je n’ai jamais vu la salle aussi bien décorée, dit Nicolas
- Ce n’est pas moi tu sais, file te changer. Marco traitait Nicolas comme son fils et oubliait souvent qu’il n’avait plus vingt ans, il l’avait vu grandir pourtant et réussir ses examens les uns après les autres.
- Fred, je t’installe sur la table du fond, essaie de te faire discret pour ne pas déranger les… Ah, justement les voilà. Marco l’abandonna pour accueillir ses deux clientes. Fred croisa les yeux de la jolie rouquine.
- On va s’amuser, je la sens bien cette soirée ! pensa-t-il en se frottant les mains.
- Je vous ai installées ici, cela vous convient-il ?
Marco avançait les chaises et débarrassait de leurs manteaux ces jolies donzelles. Viviane et Mélusine s’installèrent en souriant.
- Vous avez fait un travail remarquable, reprenait le restaurateur, ma petite salle n’a jamais été aussi jolie. Cette ambiance cosy, avec bougies, fleurs et rideaux, j’avoue, je suis surpris !
- Merci, répondit Mélusine, je suis heureuse que cela vous plaise mais votre pièce s’y prêtait tellement bien. Avez-vous trouvé la personne qui va s’occuper de nous ?
- Bien sûr, par contre… Marco hésita, un client inattendu s’est invité et je n’ai pas pu refuser de le servir, voyez-vous un inconvénient à ce qu’il soit installé, là-bas au fond de la salle ?
Mélusine fronça les sourcils, mais Viviane intervint :
- Pas de problème, ce monsieur ne nous dérangera pas. Elle adressa un clin d’œil à son amie et Mélusine s’inclina.
- Alors, je vous laisse.
Nicolas changé, consultait le menu.
- Elle sont arrivées, dit Fred.
Marco revenait vers eux.
- Pas de problème, Fred, tu pourras t’installer au fond de la salle.
Il hocha la tête et se sourit dans le miroir de l’entrée en pensant que la soirée allait être vraiment pleine de surprises. Il entra dans la salle, passa à côté de la table des jeunes femmes, et les salua poliment.
- Je vous souhaite une excellente soirée. Il s’avançait vers sa table quand Viviane l’interpella :
- Pourquoi ne pas vous installer plus près de nous ?
Mélusine stupéfaite donna un coup de pied à son amie sous la table.
- Pourquoi pas en effet ? Fred revint sur ses pas et s’installa à la table voisine. C’est à ce moment que Nicolas fit son entrée avec le plateau de cocktails, suivi de Marco, qui apercevant Fred, fronça les sourcils, mécontent, mais Viviane intervint :
- Finalement, ce monsieur ne va pas dîner seul. Accepteriez-vous de vous joindre à nous ? et elle lui adressa un clin d’œil.
La situation échappait complètement à Mélusine ; son amie, à deux jours de son mariage, draguait ouvertement un inconnu, et… l’autre, là, qui se disait médecin, serveur, il est serveur !
Fred s’installa alors à la table des deux jeunes femmes. Marco se tourna vers Nicolas statufié :
- Vos cocktails… voulez-vous aller en chercher un autre pour ce monsieur ?

Nicolas fit demi- tour, trop heureux d’échapper au regard goguenard de la femme rencontrée le matin. 

vendredi 24 février 2017

A tous coeurs

Nouvelle en cours d'écriture. Je vous promets la suite prochainement. Qu'en pensez-vous ? N'hésitez pas à écrire vos commentaires...



Quand la jeune femme entra dans le café, le courant d’air surprit l’homme attablé devant un café croissant.
- Vous êtes blessée ?
- Pas du tout, je me suis cognée au lampadaire.
- Quel lampadaire ?
- En face !
- Je suis médecin, laissez-moi voir votre blessure…
- Vous médecin ? Elle éclata de rire, vous n’en avez ni la tête ni l’allure !
- Ah bon ? Nicolas vexé lui tourna le dos. Il allait retrouver son café quand faisant volte-face, il demanda hargneux :
- Quelle tête devrais-je avoir selon vous ?
L’inconnue le détailla, tandis que le barman, amusé, tendait une serviette pour qu’elle essuie de son front le sang qui coulait.
- Cheveux en bataille, jeans et chemise de travers, mal rasé, hum ! je vous verrais bien… en jardinier ! Elle pouffa en s’essuyant le front.
- Sympa pour les jardiniers ! Médecin en vacances ça va ?
- Un chocolat et un croissant, demanda-t-elle au barman en s’installant au bar.
- Quelle gamine !
- Merci, flattée vraiment !
Elle picorait le croissant en attendant son chocolat. Lui, ne la quittait pas des yeux : brune, cheveux longs dénoués, écharpe enroulée autour du cou, jupe courte, bottines, blouson. Elle était classe. Il n’aimait pas sentir son cœur s’emballer en la regardant.
- Je vous plais ?
- Pas mon genre ! Il l’abandonna, retournant à son petit déjeuner.
Son chocolat servi, elle remercia le serveur d’un signe de tête, saisit sa tasse et le reste de son croissant, et s’installa sans vergogne devant le médecin.
- Ne vous gênez pas surtout ! ronchonna Nicolas.
- Mélusine ! tendant la main, trente ans, organisatrice de mariages.
Devant le silence de son interlocuteur, elle insista :
- Et vous ? Prénom, âge ?
Dérangé par son audace, il avala son fond de café froid, se leva en bousculant sa chaise.
- La quarantaine ? Jules ? Gaston ? Léon ? Elle s’amusait franchement et lui hésitait sur la conduite à tenir, elle l’agaçait prodigieusement.
- Nicolas…Un peu plus que la quarantaine.

Il jeta un billet sur le comptoir et sorti du café. Mélusine termina tranquillement son chocolat en souriant.

dimanche 19 février 2017

Fiction Eclair - l'Océan

La fiction éclair, proposée par le site de Rebecca - devenir écrivain. Continuer le texte en 20 mn après la phrase : "Soudain les rayons..... qui se tenaient..."









« Soudain les rayons de l’aube embrasèrent les deux silhouettes qui se tenaient… » par la main, en haut de la dune.
Elles se mirent à courir en riant vers l’océan. Le soleil se levait. Jules et Sophie l’avaient attendu, assis, emmitouflés, sur le sable. Maintenant que les premiers rayons apparaissaient, le couple dévala la dune en dérapant, tombant, roulant même sur le sable qui volait et s’éparpillait derrière eux.
Ils découvraient l’océan le matin. C’était la marée montante, aussi les rouleaux vinrent rapidement leur lécher les chevilles. Ce n’était pas chaud, mais Jules et Sophie n’en avaient cure. Les bras en croix face à l’immensité, ils contemplaient cette merveille de la nature, l’océan pour eux tout seuls.
Personne sur la plage : d’une part, il était trop tôt et d’autre part, la saison estivale n’était pas commencée, alors ils pouvaient en profiter. Ils respiraient à plein poumons l’air vif, iodé, chargé d’embruns, parfum inoubliable dont ils se gavaient ce matin-là. Ils écoutaient le bruit incessant, régulier, des vagues qui venaient, repartaient et commençaient à les encercler. Ils reculèrent prudemment et s’assirent à même le sable, un peu plus loin.
« - j’aime entendre ce bruit, murmurait Sophie
-  je sais, et tu adores sentir…
- Oui… »
Ils se nichèrent l’un contre l’autre et restèrent silencieux.

Les mouettes commencèrent leur ballet au-dessus de leur tête. Un bateau apparut au loin. Et, l’école de surf débarqua sur la plage. Jules et Sophie soupirèrent, mais ils savaient bien que l’océan ne leur appartenait pas.

Le groupe de jeunes riait, s’interpellait tout en enfilant combinaisons et palmes. Des planches multicolores commencèrent à joncher la plage. Le moniteur indiquait les mouvements d’échauffement et comment se tenir debout sur la planche.

Jules et Sophie les regardaient en souriant, puis d’un commun accord, ils se levèrent et remontèrent lentement la dune en se tenant la main.


Le soleil montait lentement dans le ciel, les vagues grimpaient inexorablement. Une nouvelle journée commençait.

jeudi 16 février 2017

Procrastination, c'est quoi ?


Quand j’ai vu l’appel à texte de la Petite Fabrique d’Ecriture, j’ai dit c’est quoi ?
Mon chéri, lui, a dit :
- Tu as un nouveau texte d’écrit ?
- Non, c’est pour demain.
- Pourquoi demain ?
- C’est sur la procrastination.
- Heu ! Oui… et alors ?
- La procrastination, c’est remettre à demain.
- Oui mais demain, tu vas le publier alors ?
- Oui.
- Alors, ce n’est plus de la procrastination.
- Pourquoi ?
- Demain tu vas me dire, je vais le faire demain.
- Ce n’est pas faux…
- ???
- Quoi ?
- Publie le aujourd’hui !
- Tu m’agaces là, puisque que c’est demain.
- Mais …
- D’accord !

Discussion entre Chéri et moi, ça donne cet acrostiche. C’est moi qui commence (ben oui, c’est moi l’auteur !)

P  as aujourd’hui
R  âle pas, force toi un peu !
O  h la la !
C  hérie, tu exagères là,
R  igole, je vais l’écrire !
A  H quand même !
S  eulement si j’ai du temps.
T  êtue va !
I  l faut que je me concentre !
N  exagère pas !
A  ttends, j’ai l’inspiration qui arrive !
T  iens donc !
I  dée, je te tiens !
O  n a fini !
N  o comment !


C’est moi qui ai le mot de la fin. C’est toujours moi l’auteur, non mais !

mardi 14 février 2017

Valentin, Valentine


Un rire, un sourire,
Un geste de tendresse,
Une rencontre insolite,
Ils se sont reconnus,
Les amoureux sont seuls au monde.

Hey ! Les amoureux,
Gardez dans vos yeux
Cette flamme qui brille,
Unique, de mille feux.

Soyez heureux,
Vous qui êtes deux !
Le bonheur se cultive,
Qu’il n’aille pas aux archives !

Vous, les Amoureux,
Vous êtes beaux,
C’est votre fête aujourd’hui,

Mais pas que…

lundi 13 février 2017

Le Foulard Fou

Coiffée décoiffée ?


C’est l’histoire d’un foulard fou.
Il avait été choisi ce matin-là pour égailler sa mine tristounette.
Elle l’avait retrouvé au fond d’un tiroir.
Il conviendrait très bien à son humeur du jour.

Face à la glace, les bras levés, elle tentait de le nouer.
Il glissait ce chenapan !
Il était bien vif ce matin, plus vif qu’elle !

Ramassé, elle tenta à nouveau de l’enrouler autour du front.
Taquin, il glissa sur ses yeux.
Allons bon, elle ne se voyait plus dans la glace, elle souffla.
Cabotin, il glissa autour de son cou.

Rageuse, elle tira d’un coup sec,
Et faillit s’étrangler, toussa, et le fit voler au-dessus de sa tête.
Ah ! Elle avait l’air malin, toute ébouriffée à présent !
Lui, il pendait au bout de ses doigts, la narguant de ses couleurs vives.

Tête en bas, elle réussit à le maîtriser en le nouant sur sa nuque.
Elle releva sa frimousse et toc ! « Je t’ai bien eu ! » dit-elle tout haut.
Elle sourit au miroir, quitta la pièce et ouvrit la porte.

Un vent coquin délivra alors le foulard qui s’envola au loin en éclatant de rire !

vendredi 10 février 2017

Un mercredi avec Pitchounette

Jeux d'écriture proposé par REBECCA devenir écrivain - Lipogramme sans la voyelle A.



Pitchounette et moi, un mercredi
C’est mercredi.
Pitchounette désire que je prenne son livre de gommettes Top Model. Il est bien commencé et ses dessins sont jolis. De multiples princesses, toutes plus jolies les unes que les unes (!) se côtoient en toute liberté.
Sur cet illustré, seules les silhouettes sont représentées. Toutes les deux prenons les feutres de couleurs et colorions les membres de ces jolies jeunes filles. On peut dessiner des leggins pour les membres inférieurs, ou prendre les gommettes telles que des bottes. Pour les membres supérieurs, des dessins de fleurs sont choisis.
Des fiches glissées sous les modèles permettent de représenter des dessins différents.
Je m’explique : prenons l’exemple d’un modèle de sirène : une fiche porte des… réfléchissez, le corps d’une sirène porte des …. Et non des poils. En frottant sur ce modèle, le feutre imprime sur le dessin ce que les sirènes portent sur leurs corps. C’est très joli et du plus bel effet.
Ensuite, c’est Pitchounette qui décide comment seront les cheveux : blonds, bruns ou roux, courts ou longs. Puis, choix du vêtement : robe ceinturée, jupe courte, short… Les modèles peuvent être modernes ou rétro.

Pitchounette est contente et heureuse que nous soyons toutes les deux occupées ensemble. Moi-même, je plébiscite ces moments privilégiés, j’en profite, le temps s’écoule si vite.

C’est moi qui doit dessiner les cheveux de la princesse. C’est compliqué de représenter des tresses, dessiner trois brins et qu’ils s’entrecroisent c’est un défi difficilement relevé, du coup c’est juste des longs cheveux, avec mèche sur le côté, eh oui ! les fiches permettent de rendre une coiffure ondulée, c’est chic pour une princesse ! Heureusement que Pitchounette comme moi, préférons les cheveux longs, sinon discussions et négoces se profilent, et qui l’emporte ? souvent Pitchounette, difficile de lui refuser quelque chose.
Donc, en route pour les cheveux longs. La couleur choisie, souvent bruns ou noirs.
Les yeux, c’est son œuvre. Très colorés les yeux ! quelquefois, elle leur met un loup, du coup moins de couleurs, vu que les yeux sont invisibles ! Idem pour les lèvres : le rouge et le violet sont ses préférés et le blush sur les joues est rose.
Un couvre-chef termine cette tenue.
Un oubli ! mon dieu, les bijoux ! collier, boucles d’oreilles, couronne, jonc, tour de cou, et bien sûr, une pochette entre les doigts. Super, voici une princesse jolie comme un cœur.


C’est terminé. Prise de photo, mettre sur mes collections qui suivent Pitchounette depuis qu’elle est toute petite.


Par ma main attirée,
L’oiseau s’est approché.
Peut-être une graine à grignoter ?

Vite piquée, il s’est envolé.

mardi 7 février 2017

Par la fenêtre je vois


C'est un texte écrit pour la Petite Fabrique d'Ecriture (http://azacamopol.over-blog.com)
dont le sujet était : "Par la fenêtre je vois "



Toute similitude avec des personnages existants serait fortuite et involontaire…(sourire)

Deux commères sont cachées derrière leur fenêtre et regardent…

Par la fenêtre je vois :
-          Pas grand-chose !
-          Force-toi un peu quand même, tu dois bien voir quelque chose ?
-         Bof, le ciel est gris !
-          Mais non, là-bas, il y a du ciel bleu…
-          C’est vrai, et des tourterelles là…
-          Ah aussi un avion qui passe, regarde la traînée blanche qu’il laisse derrière lui.
-          Ils en ont de la chance ceux qui partent en vacances.
-          Mais arrête là, qu’est-ce que tu as ce matin à être négative ? c’est sympa les gens qui partent en vacances, ils voyagent, voient d’autres paysages, s’intéressent à d’autres cultures…
-          Et attrapent des maladies, ou l’avion explose…
-          Tu n’es pas drôle là, arrête !
-         Je t’avais dit que je ne voyais rien par la fenêtre !


Bon, je recommence, par la fenêtre je vois :
Le ciel est dégagé, quelques nuages par ci par là, des oiseaux dans le ciel, et un avion qui passe. Il laisse une traînée blanche derrière lui.
Il emmène des inconnus qui sont heureux de prendre des vacances, de changer d’horizons.
Ah là, les enfants jouent au ballon, leur chien court et jappe autour d’eux.

Oh ! M. X offre un bouquet de fleurs à Mme Y. Jamais je n’aurais cru ça, ça alors !

-          Arrête de faire ta commère !

-         Il ne fallait pas me dire de regarder par la fenêtre ! Na !

Chouette des crêpes !

C’est la chandeleur ! Du plus loin que je me souvienne, il y a toujours eu des crêpes à la maison.

Maman faisait la pâte, et le soir près d’elle, je la regardais faire ses crêpes. Elle ne les faisait pas sauter, non, elle disait que c’était compliqué. Alors, avec une spatule, elle les retournait.
Moi, j’aurais bien aimé qu’elle les fasse sauter, alors j’insistais, et elle essayait pour me faire plaisir.
Fous rires de toutes les deux : soit ça marchait, et la crêpe se retournait comme il faut.
Soit elle retombait du même côté parce que c’était une crêpe qui n’avait pas osé irriter ma maman, et elle essayait à nouveau de la faire sauter.
Soit c’était une crêpe coquine, qui retombait de travers à moitié dans la crêpière, et là, maman se brûlait, la retournait avec sa spatule, et me disait « tu vois bien que c’est compliqué ! ».
On riait alors toutes les deux, et ma petite chienne dansait autour de nous, espérant qu’il y aurait bien une crêpe qui finirait par tomber par terre, aubaine pour elle !
Papa, lui, participait à sa manière : il les mangeait.

Les années ont passé et aujourd’hui, maman n’est plus là.

C’est toujours la chandeleur, mais c’est moi, la maman qui fait la pâte.

Mes hommes, dès que je sors les crêpières, viennent tourner autour de moi, et chacun notre tour, sans hésitation, nous les faisons sauter, avec une pièce dans la main, suivant la tradition qui dit qu’on aura de l’argent toute l’année (si les crêpes ne tombent pas bien sûr !). Une autre petite chienne, danse toujours autour de moi, espérant elle aussi, qu’une crêpe plus audacieuse que les autres irait directement dans sa gueule.

Finalement, ce n’est pas compliqué de faire sauter les crêpes ! clin d’œil à ma maman.
Et vous ? Les faites-vous sauter ? 






lundi 6 février 2017

Retour à la maison







Logarallye du site « REBECCA Devenir Ecrivain » http://www.devenir-ecrivain.com
Utiliser les mots : alizé – noyer – poussiéreux – injure – silence – goûter – cèdre – tracer – brusque – opaque.
Ecrire un texte en utilisant ces mots.

Retour à la maison.

Adam et Julie devaient vider la maison de leurs parents. Le programme était tout tracé, mais tristes et malheureux, ils ne savaient pas par quelle pièce commencer.
Leur brusque disparition les avait laissés anéantis.
Dans le silence de la maison, tous deux repensaient aux goûters merveilleux partagés sous le noyer du jardin, avec leurs cousins et les amis voisins de leurs parents.
En effet, ceux-ci aimaient improviser des pique-niques ou apéritifs dinatoires sur la pelouse.
Adam rappelait à sa sœur le jour où il avait fallu installer la grande échelle alors qu’un alizé soufflait, pour récupérer leur chaton, grimpé en haut du cèdre. Il miaulait à fendre l’âme, il ne savait plus redescendre. Antoine, leur père, avait asticoté de tous un tas d’injures, le pauvre animal qui feulait et crachait dès qu’il tendait la main pour l’attraper.

Mais aujourd’hui, plus de rires ni de goûters, Adam et Julie déambulent hagards dans un monde poussiéreux, où les vitres opaques ne laissent plus filtrer le soleil.