Une maman qui prend soin d'elle. Qui aime écrire, lire et faire de la musique.

mardi 31 octobre 2017

Patouille, la citrouille

Voilà ça recommence !
Cette fois pas pour une romance !

C’est moi Patouille la citrouille
Ronde, à la peau douce et orange,
Avec une bonne bouille
Et belle comme un ange
À ce qu’il paraît !
Ange ? Aujourd’hui, ce n’est pas d’actualité !

Déjà, il y a longtemps,
Jusqu’à minuit j’étais devenue
Carrosse, pour un prince charmant.
J’ai fini écrasée à demie-nue !

Aujourd’hui c’est en lanterne
Vidée, creusée et décorée
Avec des bougies allumées
Et un sourire en berne
Que je vais être exposée !

Pour la nuit de l’horreur
Moi Patouille, je dois faire peur
Alors que défilent les heures
Rien qu’à me voir, j’ai peur !

Nuit d’Halloween
C’est quoi cette histoire ?
J’ai la trouille dans le noir
Pas vrai que je pleure, il bruine !

Moi c’est Patouille la petite citrouille
Laissez-moi tranquille
Avec vos jeux débiles.
Laissez-moi ma bonne bouille
À la peau douce et orange,
Moi je veux être un ange,
Vos idées d’horreur me dérangent !


vendredi 20 octobre 2017

Léon et Oscar, vous êtes ici !

Léon et Oscar, deux lascars de cinq ans et demie, copains depuis la maternelle, voisins de surcroit et ayant déjà fait pas mal de bêtises ensemble, ont fait leur entrée en maternelle et sont fiers de savoir lire ou à peu près.
En promenade avec leurs parents respectifs, ils s’amusent à déchiffrer les panneaux d’affichage, de signalisation et d’affiches diverses.
Léon, le premier arrivé devant l’un d’eux, s’arrêta tout excité et cria à son compère qui arrivait les joues cramoisies et essoufflé :
- Tu as vu, le panneau, il est super intelligent, il sait qu’on est là !
- Pourquoi ? Oscar reprenait son souffle.
- C’est écrit : « Vous…êtes.. ici !
Léon déchiffrait mot à mot et il était fier de lire la phrase en entier :
- Vous êtes ici !
Oscar ne comprend pas comment un panneau peut savoir qu’il est là : il le contourne, s’accroupit, le touche, et repart en courant vers ses parents qui s’étaient attardés.
- Papa, maman, le panneau, il est drôlement fort, il sait qu’on est là !
- Ce n’est pas la peine de hurler Oscar, commente papa en souriant, mais voyons voir ce panneau !
- Viens vite !
Oscar attrape la main de son père et l’entraîne.
- Ne cours pas si vite, il ne va pas s’envoler ton panneau !
Maman préfère rester sur place avec les parents de Léon.
Celui-ci est campé devant le panneau.
- Vous êtes ici !
- C’est vrai que vous êtes ici, dit papa, parfait.
- Comment il le sait ?
- Mystère ! Papa fait un clin d’œil à son fils, allez les garçons, on continue ?
Et les voilà repartis gambadant de plus belle. Papa attend les retardataires surveillant du coin de l’œil les deux gamins.

 - Regarde un autre !
Oscar et Léon n’en reviennent pas.
« Vous êtes ici » les nargue à nouveau.
- On est suivi ! c’est sûr !
Et les voilà qui se retournent inquiets :
- Personne ! Tu sais quoi, Léon, tu vas retourner à l’autre panneau, dis-moi ce qui est écrit.
Le voilà qui détale, dépasse ses parents interloqués, se plante devant le panneau :
 - Vous êtes ici ! hurle Léon.
Oscar le rejoint :
- On va demander à papa et maman si sur l’autre panneau, c’est encore écrit.
Ils repartent en sens inverse, interrompant les adultes en grande conversation :
- Dis papa, tu veux pas aller voir sur le panneau là-bas, si c’est écrit « vous êtes ici » et…
- Léon, combien de fois faudra-t-il te dire de ne pas nous interrompre !
- Mais c’est important, vite, il faut que tu ailles voir le panneau !
Les parents des deux compères se regardent en riant et acceptent de jouer le jeu, ils allongent le pas et se retrouvent devant un panneau qui indique « vous êtes ici ».
Léon et Oscar plus loin, leur font de grands signes, et hurlent à qui mieux mieux :
- Nous aussi, c’est écrit « vous êtes ici » !
  
- Vous allez vous casser la voix à crier comme ça !
Un vieux monsieur appuyé sur sa canne, les regarde sourcils froncés.
- Bien sûr que « vous êtes ici » vous faites assez de bruit pour qu’on s’en rende compte vous avez même affolé mon chien !
Les deux petits ne sont pas rassurés, mais Oscar plus bravache que son copain relève le menton :
- Et comment qu’il peut le savoir le panneau qu’on est là ?
- Parce que je lui ai dit !
Le papy toujours appuyé sur sa canne, les regarde dans les yeux. Mais Oscar imperturbable continue :
- Ah oui, et l’autre panneau aussi, il le sait, tu lui as dit aussi ?
C’est à ce moment-là que leurs parents les rejoignent et s’excusent auprès de l’inconnu du bavardage des deux garçonnets.
- Vous devriez leur expliquer quand même !
- Quoi donc monsieur ? demande le papa d’Oscar
- Que c’est moi qui renseigne les panneaux.
- Pardon ?
- Oui, dit Oscar, c’est le monsieur tu vois, qui dit aux panneaux « vous êtes ici », c’est gentil quand même, comme ça on n’est pas perdu ! Toi qui dis toujours de faire attention de ne pas se perdre, ben tu vois, le monsieur lui, il le dit au panneau.
Les parents sourient avec indulgence, se demandant déjà, comment ils allaient expliquer à leurs garnements, que ce n’était pas tout à fait vrai cette histoire, mais Léon plus pragmatique demande :

- Dis, tu fais comment avec ta canne, pour aller assez vite pour le dire aux panneaux ?



mardi 17 octobre 2017

L'endormie du livre

Elle s’est lovée
Dans son livre préféré.
Enveloppée par la mélopée
De ces mots murmurés
Elle s’est endormie.

Dans le ciel
Avec elle
Le livre s’est envolé.
La nuée s’en est mêlé
Et la belle endormie a emportée.


dimanche 15 octobre 2017

Le papillon et l'enfant


Le papillon est magnifique. Il sait que tu l’as voulu ainsi, avec de grandes ailes pour qu’il puisse s’envoler loin, très loin, et de couleur rose et bleu, pour que tu puisses le reconnaître parmi tous les papillons, toi seule.
Je te revois assise à la table de la cuisine, les crayons éparpillés sur la nappe, et toi tellement appliquée avec ton petit bout de langue qui dépassait …
Le papillon prend forme sur le papier. Il te parle et tu lui demandes s’il aime ses jolies ailes pour qu’il puisse voler loin, tu lui souris et lui susurre qu’il faudra qu’il revienne pour te raconter ses voyages, parce que toi, tu ne peux pas partir comme lui, tu n’as pas d’ailes. Tu aimerais bien l’accompagner pourtant pour voir d’en haut comment c’est.
Je suis là, assise, et la fenêtre est ouverte. Il arrive, ce papillon rose et bleu, créé il y a bien longtemps. Il se pose sur ma main.
Je le regarde et regarde l’enfant que j’étais et je souris à la petite fille qui rêvait au papillon qui volerait loin et qui reviendrait un jour lui raconter ses voyages.
« Bonjour toi ! alors c’était bien depuis le temps que tu es parti ? tu as bien voyagé ? tu en as mis du temps pour venir me raconter ! »

dimanche 8 octobre 2017

Max et Pilou

C’est la fête chez Pilou ce week-end. Elle ramène Max à la maison.
Papa et maman se sont inquiétés :
- Il ne va pas salir au moins ?
Éclats de rire de Pilou.
- T’inquiète pas !
- Tu vas t’en occuper hein Pilou ?
- Mais oui et puis je l’emmènerai avec moi partout !
Papa et maman haussent les sourcils :
- L’emmener ?
- Ben oui, faire les courses et patati patata.
Maman interroge papa :
- C’est qui Max ?
Papa hausse les épaules :
- On verra bien !
Vendredi soir, Pilou toute fière tend Max à son papa :
- Tu lui dis bonjour ?
Papa est rassuré, Max la mascotte de la classe est une peluche bien sympathique.
- Allez viens Max !
Papa a compris que Max allait vivre avec eux et participer à la vie de la famille : déjeuner à table, prise en photo, faire les courses. Max, il ne faut pas qu’il s’ennuie, hein ?

- Il en prend de la place ce Max !
Pilou, assise dans sa chambre sur son lit, lève la tête.
- Qui a parlé ?
- Moi.
Pilou se retourne et cherche papa ou maman. Personne. Pilou est grande, elle a trois ans et demie quand même, elle ne va pas faire la trouillarde et puis si elle se fait disputer... Alors, elle répète :
- Qui parle ?
Une tête bien connue de la petite fille apparaît :

- Moi !
Pilou n’en croit pas ses yeux, Rufus, son Rufus, son doudou adoré, parle !
- Mais… tu parles ?
Le loup doudou à la tête toute fripée la regarde de ses yeux plein de larmes.
- Mais… tu pleures ?
Pilou est toute triste. D’habitude, c’est lui qui la console, c’est lui qui la rassure, c’est lui qui lui fait le petit bruit familier à ses oreilles qu’elle seule entend. Elle n’ose pas appeler ses parents.
- Tu ne m’aimes plus !
Pilou ne comprend pas.
- Si je t’aime fort fort fort. Pilou prend alors Rufus dans ses bras, le cajole, lui chatouille ses oreilles, il en ronronne de plaisir. Si, un loup ça ronronne, surtout un loup comme Rufus.

- Et moi ?
Allons bon, encore quelqu’un qui parle ? Pilou regarde son loup qui hausse les épaules :
- C’est lui !
Lui, c’est Max.
- Tu sais Max, dit Pilou, Rufus, c’est mon doudou. Toi, tu es la mascotte de la classe, je dois te garder pour pas que tu sois tout seul à l’école, mais …
- Pas de problème, on peut jouer à trois.
- Tu es d’accord Rufus ?

jeudi 5 octobre 2017

Sur la plage, abandonnée...

Cabane abandonnée
Par les vacanciers…
Seules, les herbes folles
Mènent la farandole
Avec le sable qui s’envole.

Quel dommage !
Je suis seule et sage…
Personne sur la plage
Seul gronde un ciel d’orage !

Plus de cris de joie,
Plus de rires aux éclats,
Plus de ballons qui roulent,
Seul le bruit de la houle …

Sur la plage, abandonnée…


dimanche 1 octobre 2017

Octobre, le sobre !

Quand tu arrives Octobre,
L’automne a déjà enfilé sa robe.
Alors prends ton temps !
Car tu annonces celui des mois suivants.

S’il-te-plait, encore un peu de soleil
Pour ne pas craindre le brutal réveil !
Car si tu n’as pas de manteau,
Tu devras t’en trouver un bientôt !

Si tu nous entoures de brumes,
Bonjour les rhumes !
Si tu es en bruine,
L’hiver est en ruine !


Octobre fête les grands-pères !
Et on l’espère,
À sa fin dans la cuve sera le raisin !
Alors Halloween ne sera pas loin
Gare aux sorcières en brodequins !