Nu bleu (1902) de Pablo Picasso
Bras repliés sur ses genoux, dos tourné, elle
pleure.
Chagrin profond et silencieux qu’elle maîtrise si
bien que pas même ses épaules ne tremblent.
Recroquevillée sur sa peine, cheveux dénoués,
nue, elle pleure.
Sa peine est si grande que je n’ose pas lui
parler ni l’approcher.
J’ai peur qu’elle prenne froid, c’est idiot comme
sentiment, mais je me sens tellement démuni.
J’aimerais lui dire que tout chagrin avec le
temps passe, mais justement, je sais bien qu’il faut laisser le temps faire son
œuvre et qu’il est bien trop tôt pour ce genre de réflexion.
Alors je reste là, bras ballants, à écouter son
chagrin silencieux. Quand elle sera prête, je serais là !
Texte proposé à siplume : atelier d'écriture d'après la toile "Nu bleu" de Pablo Picasso
http://siplume.oberblog.com
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