Le lendemain
matin, les enfants avalèrent leur petit-déjeuner à toute allure. Joe avait à
peine terminé de boire son café qu’ils avaient déjà détalé, n’oubliant pas de
débarrasser leurs bols.
— Quelle mouche les pique ce matin
Charlie ? Tu es au courant de quelque chose ?
— Pas du
tout, ils ont sans doute des choses à faire, des trucs de gosse.
— Je suis
heureux qu’ils s’entendent aussi bien.
Il se leva et
embrassa la jeune femme.
Héloïse entra
en trombe dans le poulailler. Les poules affolées se mirent à courir dans tous
les sens. Victor arriva les calmer.
— Allons
les poulettes !
Héloïse se
baissa pour caresser le coq. Stefano ouvrit de grands yeux.
— Alors,
elles en ont pondu combien ?
— C’est un
peu tôt encore, mais allons voir.
Stefano murmura
à l’oreille de son amie :
— Mais
qu’est-ce que tu fais ?
— Chut !
Émerveillés,
les deux enfants contemplèrent les différents nids où des œufs bariolés étaient
disposés.
— Tu
pourras remercier Hermine qui a fait tout le travail.
— Pourquoi ?
— Regarde,
elle a trouvé de jolis paniers et avec ses copines, elle a attaché des rubans.
Tu pourras présenter tes surprises dedans. Mais, jusqu’à samedi, tu vas encore
en avoir. Mes poulettes sont à fond.
— Merci,
je t’adore !
Stefano ébahi vit
Héloïse attraper Victor par les ailes et se mettre à danser avec lui dans l'herbe.
Les volatiles ravis du spectacle caquetèrent en cadence.
— Mais
qu’est-ce qu’il se passe là-bas, maugréa Joe qui allait quitter la cuisine. Tu
entends ce boucan ?
— Ne
t’inquiète pas, les volailles ont sans doute perçu un bruit bizarre. Tu sais
ces bestioles ne sont pas très intelligentes.
— Tu
parles c’est les gamins ! Stefano n’y est jamais autant allé que depuis qu’il
connait ta fille.
— C’est un
reproche ?
— Mais pas
du tout, je suis heureux qu’il ait retrouvé le sourire. Mais je vais quand même
y aller faire un tour.
— Laisse-les
donc s’amuser !
— Non, je
ne veux pas qu’ils fassent des bêtises.
Il mit son
chapeau et à grandes enjambées, il partit rejoindre son fils et Héloïse.
Charlie, à la fenêtre, siffla.
La porte d’un
clapier s’ouvrit, Hermine se faufila à l’extérieur.
— Alors
les enfants, que faites-vous encore dans le poulailler ?
Héloïse
répondit aussitôt.
— Rien !
— Stefano ?
Il ne réagit
pas.
— Je te
parle gamin !
Stefano prit la
main de la petite fille et l’entraina.
— Rien,
papa. Je t’assure.
— Tu as
ramassé les œufs ?
— C’est
trop tôt, tu sais bien.
Joe sourit.
— Alors
que faites-vous là ? Vous ne voyez pas que les poules sont affolées par votre
présence ?
— Ben non,
regarde !
En effet, le
coq picorait tranquillement dans un coin, et ses comparses en rond autour de
lui faisaient de même.
Plus loin, une
lapine emportait un panier rempli d’œufs multicolores.
À suivre…
© Minibulle 10 avril
2020
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