— Tu as
tout gâché !
Héloïse se mit
à pleurer. Stefano ne comprenait pas.
— Mais
Hélo… Tu ne peux pas casser les œufs comme ça !
— Je ne
les cassais pas, c’était ça ma surprise ! Ils sont en chocolat !
Stefano se
gratta la tête.
— Regarde
tes chaussures Héloïse, ce n’est pas du chocolat là !
— Tu
comprends rien !
Elle le bouscula
et s’enfuit en courant.
Hermine, la
lapine, surveillait de son clapier ce qu’il venait de se passer. Elle se mit à
glapir et aussitôt Victor le coq s’approcha.
— Tu as vu ?
Fais quelque chose ! Moi, je suis enfermée, je ne peux rien faire. J’ai mes
petits que je ne peux pas laisser.
— T’inquiète
pas, je gère !
— Ah oui ?
Et comment ?
— Je vais
rentrer dans la maison et parler à Charlie.
— Ben
voyons ! Tu vas te faire sortir à coup de balai sûr !
Victor gonfla
le jabot, devint tout rouge et lança un cocorico tonitruant.
— Jamais
personne ne me fera de mal, compris !
— Qu’est-ce
qu’il se passe ici ?
Charlie est
face à eux. Hermine se planque dans son clapier et Victor ne bouge pas d’un
pouce.
— Répondez-moi !
Joe qui venait
chercher son tracteur éclate de rire.
— Tu
parles au coq ? Décidément, ta fille et toi vous ressemblez vraiment beaucoup.
Victor cligna
de l’œil et de sa démarche fière repartit trouver ses poules.
Charlie éluda
la question de Joe et ouvrit la porte de la cage pour nourrir la lapine. Elle
disposa un peu de grains dans la mangeoire et mit un peu de luzerne sèche près
d’elle, veillant bien à ne pas la toucher.
Celle-ci
s’approcha des mains de la jeune femme et couina doucement. Charlie
chuchota :
— Attends
que Joe soit parti, je ne peux pas te parler.
Une fois seule,
Charlie ouvrit la porte du clapier.
— Sors
Hermine et fais ce que tu as à faire.
— Mes
petits ?
— Ne
t’inquiète pas pour eux. Fais attention de ne pas te faire surprendre par Joe.
La lapine
détala.
Stefano
rejoignit Héloïse dans sa chambre.
— Je suis
désolé si je t’ai fait de la peine, mais je ne comprends rien à ce que tu
racontes.
— Tu ne
peux pas comprendre !
— Je sais
tu me l’as déjà dit. Explique-moi alors !
— J’ai
demandé aux poules de pondre des œufs de Pâques et ne ris pas !
Stefano s’assit
sur le lit.
— Et donc ?
— Regarde !
Héloïse sortit
de sa poche, deux œufs qu’elle avait réussi à emporter.
Stefano n’en
crut pas ses yeux quand il les vit décorés.
À suivre…
© Minibulle 9 avril
2020
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