_ J’arrive, j’arrive, j’avais
encore oublié que tu n’avais que 28 jours ! En disant cela, Mars faisait
un clin d’œil à son ami Février tout petit, alors que lui Mars se dépliait et
révélait alors qu’il était un bel et grand homme, fort et musclé.
_ Tu en as fait de belles
dis-moi, Février ! tonne Mars. Regarde-moi toute cette neige, ce froid,
cette eau. Ta colère a été terrible je vois ! Fort heureusement tu n’avais
que 28 jours, sinon qu’aurais-tu inventé encore ?
_ Mais tu es là maintenant Mars,
et ça repart !
- Ah non ! Ne me compare pas
à cette barre chocolatée sucrée. C’est à cause d’elle qu’on m’accuse des mille
maux : obésité, diabète et j’en passe tous ces mots que je ne comprends
pas, car moi, je ne suis pas une friandise. Je suis le Dieu de la Guerre, moi. Je suis fort, beau…
_ J’ai compris, je te laisse
réparer toutes mes bêtises. Rappelle-toi quand même que tu as toi aussi tes
colères avec tes giboulées. Soleil, pluie, soleil, pluie, on dirait le tic- tac
d’une pendule.
_ Disparais de ma vue, chenapan ! Au-revoir février, à l’année prochaine. Le petit bonhomme disparut laissant Mars
s’imposer dans la nature.
_ Il ne pensait pas à mal le
petit, murmurait celui-ci. Grâce à ce beau manteau de neige, mes amis de l’été
auront du beau foin.
Il s’installa plus
confortablement dans son grand fauteuil que Dame Nature lui avait gentiment
préparé, il ne faisait pas encore bien chaud. Il saisit ses tablettes (il s’est
modernisé avec le temps).
- Qu’est-ce que j’ai en magasin ?
ah, Pâques. Je suis heureux, cette année, je pourrais profiter des œufs en chocolat
sur mes pelouses cachés. Mais ?... Avril me l’a piqué, à un jour près, attends
que je l’attrape celui-là, je lui dirai ce que j’en pense.
Il ne se rendait pas compte qu’il
grondait de déception déclenchant ainsi une bise qui soufflait et rougissait
les mains et les nez découverts, les bourrasques soulevaient la neige installée,
des voitures restaient bloquées sur les routes, les chasse-neiges n’arrivaient
pas à temps.
Mars faisait défiler les événements
à venir sans se rendre compte du froid qui continuait à s’installer : la
fête des grands-mères, sympa ça ! la journée de la femme aussi et le
dimanche des Rameaux, ça c’est pour moi ! Il faudra que je veille à ce qu’ils
soient beaux dans les jardins.
Calmé, il s’assoupit dans son
grand fauteuil. Le vent se calma, et le ressenti du froid se fit moins mordant,
les chasse-neiges arrivèrent, les routes se débloquèrent.
Il suffit quelque fois de pas grand-chose
pour apaiser le monde …
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