Une maman qui prend soin d'elle. Qui aime écrire, lire et faire de la musique.

samedi 1 juin 2019

Les rimes du mois de juin


C’est le matin. Comme tous les matins, Héloïse et Stefano s’adonnent à leurs potins.

— Tu crois qu’il va y avoir du raisin dans le jardin ?
— Non, Héloïse, ce n’est pas la saison du vin.

Joe qui comme chaque matin, ramenait son butin intervint :
— Le vin ? Qui parle de vin ? Pas vous, petits coquins ! J’ai une surprise pour vous, les gamins.
Il les embrassa d’un tournemain. Il adorait faire le plaisantin.
— Oh, papa Joe, toujours le même refrain !
— Tu fais ton malin et tu vas encore nous faire le coup du clapier et des lapins.

Charlie arrivait à son tour et les saluait d’un « coucou mes poussins ».
— Qui a envie pour ce midi d’un gâteau napolitain ?
— Moi, et j’en mangerai plein.
— C’est ça, et après bonjour le médecin.

Joe reprit mi-figue, mi-raisin :
— J’ai rencontré Mathurin.
— C’est le voisin qui a un jardin rempli de lupins ?
— Oui, tu le connais Stefano. Il m’a demandé si vous vouliez venir découvrir son poulain.
— Je pourrais être son parrain ?
Aussitôt, Héloïse se mit à danser avec entrain.
— Je pourrais le baptiser Célestin ?
— Il faudra voir avec Mathurin. Il l’a trouvé ce matin dans le foin.

Charlie saisit sa fille par la main et embrassa son visage poupin.
— Du coup plus envie de mon napolitain ?
— Mais si, mais je veux caresser le poulain. Viens, ce n’est pas loin.

Ils partirent tous les quatre et en profitèrent en passant pour saluer les lapins, les poules et les poussins. Les deux gamins gambadaient et sautaient comme des pantins.

Arrivés chez le voisin Mathurin, ils furent accueillis par Groseille le félin.
— Alors, les bambins, venez donc découvrir ce que j’ai trouvé dans le foin ce matin.

— Oh ! il est encore tout mouillé, il a pris un bain ?
Ils éclatèrent de rire, Héloïse les regarda de son air mutin.
— Pourquoi vous riez ? Je peux lui faire un câlin ?

Joe demanda à Mathurin :
— La petite veut le baptiser Célestin !
— Pourquoi pas, ce n’est pas un prénom vilain. Il te plaît à toi aussi gamin ?
— Oui c’est bien.
— Oh ! il se dirige avec sa mère vers le bassin.

Mathurin surveillait le poulain afin qu’il ne lui arrive pas de pépins. Il ne se débrouillait pas encore comme un humain, mais avec son petit air hautain, il ne patientera pas jusqu’à la Saint Glinglin pour aller grignoter le pain.
— Tendez vos mains, dit le gentil voisin.
Héloïse et Stefano ramassaient l’herbe et en proposaient des brins.
— Tiens Célestin !
— Là, vous êtes un peu radin ! Attendez quand même qu’il ait faim. Seul le lait de sa mère convient à ses intestins.

— Bon les enfants, on retourne faire le napolitain ? Vous reviendrez une autre fois chez Mathurin.
— Vous verrez que Célestin aura bien grandi grâce à ma poudre de Perlimpinpin.
— Quel plaisantin ce Mathurin ! Un brin coquin !

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