- J’ai tout gâché ! murmure Muguette, seule chez elle.
- Je n’ai rien compris à ce qui s’est passé. Ils se connaissaient tous ?
demande Prune complètement déprimée par l’épisode qui vient de se dérouler sur
la place devant la piscine.
- Réponds Muguette ! Je t’assure que je ne savais pas … Félicie
inquiète par le silence de son amie se désespère dans sa voiture.
Trois femmes différentes. Deux amies et une qui aurait pu le devenir.
Quel mélo !
Muguette folle de rage plantait Félicie, Prune et Jasmin sur la place,
en hurlant à qui voulait l’entendre qu’il ne fallait pas la prendre pour une idiote.
Prune surprise et très mal à l’aise par les regards que leur jetaient
les passants restait muette bras ballants, les larmes aux yeux.
Et Félicie qui connaissait bien les colères de son amie et savait qu’il
ne fallait pas intervenir perdait peu à peu son sourire car Muguette allait beaucoup
trop loin.
Elle n’essaya même pas de la retenir quand elle partit à grandes
enjambées appeler un taxi qui par bonheur passait par là.
- J’ai tout gâché ! répétait Muguette assise sur le tapis de son salon.
Elle regardait son téléphone qui ne cessait pas de sonner. Elle savait qu’elle
était allée beaucoup trop loin avec Félicie. Mais quelle idée aussi de s’appeler
Jasmin de la Rochefleurie et de travailler aux impôts. Elle n’en avait pas cru
un mot, surtout pas après qu’elle ait appris que sa sœur s’appelait Pétunia.
Franchement, elle n’était pas idiote. Jasmin et Pétunia. Elle qui croyait que
pour la Saint Valentin, elle ne serait pas toute seule. Ah Lally avait bien
raison. Quelle cruche !
Prune était reparti avec son fils.
- Complètement folle cette fille ! Pétunia dans la voiture de son
frère qui ne desserrait pas les dents parlait toute seule. Tu n’as même pas
répondu quand elle a traité nos parents de fous-dingues. Quand même quel culot !
C’est la première fois que …
- Tais-toi s’il-te-plait !
- Mais Jasmin…
- Tais-toi !
- D’accord, d’accord, tu me ramènes chez les parents ?
- Oui !
Et le silence s’installa.
- Génial ! murmura la jeune fille. Mais un SMS de Fred lui fit
retrouver le sourire. Ils trouvaient trop amusant la scène qui venait de se
passer sur la place, le coquin avait tout filmé avec son téléphone.
- Tu ne peux pas le mettre sur Internet insistait Pétunia, en plus ça n’intéressera
personne et finalement tout le monde va se moquer de mon frère, moi ça me fera
de la pub mais lui au boulot, il va être furieux, tu sais aux impôts, ce n’est
pas des rigolos !
- D’accord mais je la garde pour plus tard peut-être…
- Promets de ne pas la diffuser ?
- Promis… pour l’instant !
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