Une maman qui prend soin d'elle. Qui aime écrire, lire et faire de la musique.

mercredi 7 février 2018

Quand Lally s'invite chez Muguette

Lally est l'héroïne que vous trouverez sur Facebook dans Le Monde de Solène
Je remercie son auteur Solène Vosse d'avoir accepté de  la partager 





- Allo ?
- Lally, c’est toi ? T’as vu l’heure qu’il est ?
Muguette en boule dans son lit n’ouvre même pas les yeux. Pour appeler à trois heures du matin, ça ne peut être que sa copine Lally.
- Tu m’écoutes ?
Résignée Muguette essaie de s’assoir confortablement, car elle le sait ça va être long. Se penchant pour attraper son oreiller qui a valsé au bout du lit, elle se casse la figure. Etouffant un juron et se frottant la tête, elle décide d’aller s’installer face à sa fenêtre et d’écouter son amie.
- T’es tombée ?
- Ouais ! Pas grave, allez raconte !
- Tu m’ouvres ?
- Quoi ? Tu es là ?
- Ouvre j’ai froid.
Muguette tout en rouméguant, enfile un pull XXL et descend ouvrir la porte à Lally.
- Tu m’étonnes que tu sois frigorifiée, regarde comment tu es habillée, en treillis et basket, même pas de manteau. Entre, je vais te faire du chaud. Tu veux boire quoi ?
Lally ne répondit pas et grimpa dans la chambre de son amie et se pelotonna dans son lit.
Muguette la rejoignit avec une tasse de chocolat chaud dans la main.
- Ne me demande rien, j’avais juste envie d’être avec toi…
Muguette ne dit pas qu’elle était fatiguée, que demain elle devait se lever tôt, qu’elle était de mauvais poil, qu’elle exagérait quand même de débarquer comme ça chez elle. Non, Muguette ne dit rien de tout ça, elle s’allongea à côté de Lally.
- Tu sais, j’ai rencontré un mec…
- Méfie-toi, c’est nul les hommes !
- Je sais bien mais celui-là… il s’appelle Jasmin.
Lally se releva d’un bond :
- Tu me fais une blague ?
- Mais non.
- Jasmin ? Mais Muguette ne me dis pas que tu vas choisir un homme parce qu’il s’appelle Jasmin et que tu t’appelles Muguette. T’es encore plus conne que moi ! Je croyais être la reine mais alors là, tu es la chef d’escadrille ! Et Lally se recoucha.
Muguette vexée :
- Eh toi ? tu débarque chez moi comme ça, je t’accueille avec un bon chocolat chaud que tu ne bois même pas, tu pourrais au moins me dire merci et en plus tu m’engueules !
- Désolée !
- Désolée ? Je suis peut-être la chef d’escadrille des connes, mais toi … toi…
Muguette en bégayait de rage.
- Tais-toi Muguette je suis fatiguée, je voudrais dormir !
- OK, dors ! je descends. 
Muguette se leva en faisant valser la couette et sortit en claquant la porte.
Elle s’installa dans son fauteuil favori, saisit le plaid abandonné et ferma les yeux.
Cinq minutes plus tard, elle appelait Félicie. Il était trois heures trente du matin.


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